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Chroniques d'une étudiante pas tout à fait comme les autres
22 janvier 2014

Mes premières impressions Rouennaises

      Même si Rouen, ce n'est pas en Bretagne, mais en Normandie (et je suis sûre de mes sources parce que j'ai vérifié), il pleut. Et il fait froid. Mais cela ne 'ma pas empêchée aujourd'hui de partir à la découverte de cette ville et de son musée des Beaux Arts. En soit, Rouen me rappelle Amiens en plus petit, en plus humain d'une certaine manière. On en fait assez vite le tour, mais si personnellement je ne me lasse pas de cette architecture typique du nord, si haute, si colorée avec le bois apparent. Bref, j'aime beaucoup cette ville - dotant plus que je paye 8€ pour n'importe quel trajet. Si c'était cela à Paris, on se sentirait bien mieux, c'est moi qui vous le dit ! Le centre de Rouen est donc considéré comme le "vieux Rouen", et s'articule par des dizaines de petites rues à moitié piétonnes, et pavées avec des magasins de toutes les sortes, autour d'une grande artère. La cathédrale, elle, dont je me faisais une joie de la voir, et en rénovation. Et vu l'aperçu donné par la rénovation de sa porte sud, j'ai assez peur de ce que va donner le reste. Je suis tout à fait d'accord pour mélanger de l'art contemporain aux oeuvres des musées, mais directement sur le portail d'une église ? Non. C'est comme les baskets qui reviennent sur les défilés de mode cette semaine de la Fashion Week à Paris, cela me donne envie de hurler.

     

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      Le musée des Beaux Arts, donc. De prime abord, je l'aime bien parce qu'il est gratuit pour les moins de 26 ans. De second abord, j'aimerais bien que le personnel soit un peu plus souriant et gentil, mais que voulez-vous, on reste tout de même en France, on ne peut pas demander la Lune. Je le conçois. Il est plutôt simple de s'y retrouver, puisqu'il est organisé de manière chronologique : du XVe au XXe. Cela se complique si on souhaite voir des peintures d'une certaine école ou d'un certain pays (ce qui, en soit, revient assez au même...). En effet, tout est allégrement mélangé. Alors, oui, les salles sont belles et on voit que le service de la conservation fait son travail puisque chaque salle a sa luminosité adaptée selon la nature des oeuvres (tiens, le musée du Louvre pourrait donc faire de même ?!). Mais on se perd facilement entre les peintures italiennes, les peintures flamandes, les peintures françaises... Et souvent, sur les cartels, la nature des matériaux utilisés n'est pas indiquée, ce qui a le don de m'exaspérer. De toute manière, je n'étais ainsi dire venue que pour leurs salles du XIXe et du XXe.

DSCF1786      Je ne peux pas critiquer la qualité des collections de cette époque qui est très intéressante car reprend tout particulièrement des peintres locaux et que je ne connais donc pas. On retrouve tout de même quelques Pissaro, quelques Sisley, et Monet, donc pour ainsi dire l'honneur est sauf. En outre, ils ont une salle entièrement consacrée aux pastels, où j'ai pour ainsi dire pris mon pied. J'ai commencé à apprendre à utiliser ce matériau la semaine dernière pendant mes cours de dessins, et je m'étais éclatée. Mais alors voir ce que des artistes maîtrisant la technique de manière particulièrement pointue peuvent faire m'a donné des frissons, et je sautillais dans la salle entre toutes les oeuvres, pour n'en rater un seul morceau. Je suis complétement dingue de cette technique. Une fois que j'aurais de nouveau un petit peu de sou, j'investit dedans. Après tout, les livres je peux bien les trouver à la bibliothèque, alors... Pourquoi m'ennuyer à les acheter, lorsque je peux acheter des pastels et m'amuser avec ? Sinon, il y a aussi quelques oeuvres du milieu du XXe, dont des peintures de la famille Duchamp, qui étaient très sympas à voir, et bien exposées. Après, il y en avait trop peu à mon goût, mais bon.

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      Bref. Je ne peux pas critiquer ce musée, même si le mélange des oeuvres est tout de même parfois très étrange. J'aimerais bien rencontrer la personne chargée de l'exposition pour lui demander pourquoi des tableaux qui sont des pendants les uns aux autres par exemple, se retrouvent dans trois pièces différentes et par ailleurs bien éloignées les unes des autres par exemple. Sinon, j'ai quand même passé près de deux heures dans ce musée, pouvant admirer de très belles peintures, et de très beaux dessins au pastel. Je ne me plaindrai donc pas. Sauf sur un point : nous sommes dans le pays de l'impressionnisme où même les arrêts de bus ont pour nom Pissaro, ou Monet. Alors pourquoi ne pas présenter plus d'oeuvres ?!

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  • Parce que lorsqu'à 22 ans, on a une maladie orpheline, des études d'histoire de l'art, des problèmes de kg en trop, des livres à faire découvrir, une vie de folle... On est une étudiante pas tout à fait ordinaire. Bienvenue dans mon monde.
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